Vous avez un projet de rachat d’entreprise ? Vous n’avez pas la capacité d’effectuer un paiement sur fonds propres ? Eh bien ! C’est le cas de nombreux repreneurs.
L’emprunt reste généralement incontournable pour réaliser ce type d’investissement. Comment réussir son emprunt pour la reprise d’une entreprise ?
A lire en complément : Zoom sur Adecco La Ferté-Macé : leader de l'intérim en Normandie
Plan de l'article
Avoir un apport personnel assez conséquent
S’il est possible de décrocher un financement auprès d’une banque, il n’est pas pour autant facile. Les banques n’accordent leur confiance que si elles ressentent une réelle motivation chez le repreneur.
Que ce soit pour le rachat de fonds de commerce ou le rachat de titres, le premier critère est le montant de l’apport personnel.
A voir aussi : LinkedIn, le terrain de jeu des GAFA : analyse approfondie
Les banques sont donc intransigeantes sur les fonds propres. Il faut en détenir au moins 30 % du prix de rachat de l’entreprise.
Même si votre épargne personnelle n’atteint pas ce pourcentage, vous devez vous donner les moyens de réunir ce montant. Faire entrer des investisseurs se révèle être une bonne alternative.
Vous avez donc la possibilité de faire une levée de fonds auprès de Business Angels ou auprès de votre famille et amis. Par ailleurs, vous pourrez solliciter l’aide à la reprise et à la création d’une entreprise ou faire un prêt d’honneur.
Trouver une source de financement crédible
Pour saisir l’opportunité de racheter une entreprise, vous avez une multitude de solutions. En tête de liste, se trouvent les banques. Ces organismes prêteurs financent jusqu’à 70 % du prix d’acquisition de la reprise d’entreprise.
Sachez que pour attirer l’attention d’une banque, vous devez avoir un business plan assez solide. En effet, si vous ne démontrez pas à celle-ci que votre projet est viable, elle ne va pas prendre le risque de vous accompagner.
Attention ! Ayez le flair de comparer plusieurs offres afin de trouver la meilleure alternative. En outre, il est possible d’opter pour le crédit vendeur.
Dans ce cas, vous échelonnez une partie du prix d’achat sur une durée de 1 à 3 ans. Ainsi, l’acquéreur verse un acompte minimum de 50 %. Si la négociation aboutit, vous avez plus de facilité à toucher les banques.
Un autre organisme de taille pour l’investissement d’un projet de reprise d’entreprise est la Bpifrance. Grâce au prêt de transmission, cette dernière finance à hauteur de 40 000 à 650 000 euros avec votre banque.
Le Leverage Buy Out (LBO) est aussi une option de rachat d’entreprise. Avec la création d’une société holding, le capital est constitué facilement. Enfin, le crowfunding reste une solution pour se constituer un capital pour la reprise d’entreprise.
Garantir le prêt bancaire pour la reprise d’entreprise
Pour accéder plus facilement à un prêt bancaire, vous devez avoir une garantie. Il s’agit généralement de la caution personnelle, du nantissement de titres ou de fonds de commerce et de la caution d’un organisme. À cet effet, il y a plusieurs fonds de garantie.
La plus connue est la garantie transmission de la Bpifrance. France Active et Garantie Égalité Femmes sont aussi des garanties d’emprunt qui aident les repreneurs d’entreprise.
Évaluer la rentabilité de l’entreprise à reprendre
Une fois que vous avez pris en compte tous les aspects juridiques, il faut évaluer l’entreprise au cours des dernières années afin d’avoir une idée précise de sa performance. Cela vous permettra aussi d’évaluer le potentiel futur de l’entreprise.
C’est aussi une bonne idée d’examiner les marchés sur lesquels opère cette entreprise ainsi que ses concurrents directs et indirects. Vous devez comprendre la dynamique du marché pour savoir si l’entreprise à racheter sera capable de faire face aux défis futurs.
N’hésitez pas non plus à enquêter sur la réputation et le positionnement marketing de cette entreprise, car cela peut jouer un rôle clé dans son succès futur. Pensez à évaluer les talents actuels dans l’équipe dirigeante en place : sont-ils nécessaires au fonctionnement efficace et durable ?
Toutes ces informations peuvent être utilisées pour déterminer si oui ou non acheter cette entreprise serait bénéfique pour votre propre activité professionnelle.
Négocier les modalités du rachat avec le vendeur actuel
Lorsque vous avez mûri votre décision d’acquérir cette entreprise, il faut noter que ces négociations peuvent prendre un certain temps et nécessitent une approche stratégique.
Pour commencer, il faut trouver des banques ou des investisseurs pour payer au moins 70 % du prix total de vente.
• Rachat partiel : Parfois appelé « MBO » (management buyout), cela se produit lorsque certains membres clés de l’équipe dirigeante achètent la majorité ou toute l’entreprise.
• Rachat intégral : Cela implique généralement qu’un investisseur financier non lié acquiert toutes les actions en circulation.
Une fois que vous avez décidé quelle structure convient le mieux à votre situation, vous devez discuter avec le vendeur sur comment financer cet achat : Le paiement peut être effectué sous forme de versements échelonnés sur une période donnée (un accord de paiement différé) ou par un apport en capital supplémentaire pour la cession.
Il faut également s’assurer de ne pas créer une entreprise concurrente, ni divulguer des informations confidentielles à propos de l’entreprise vendue. Demandez donc au vendeur actuel s’il peut signer un accord de non-concurrence et/ou un contrat d’exclusivité.
Négocier les termes du rachat avec le vendeur est une étape cruciale dans l’acquisition réussie d’une entreprise. Cela nécessite patience, tact et stratégie afin de conclure un accord qui convient aux deux parties impliquées.